La terre sauvage – Julia Verlanger

[rating=5]

La terre sauvage
Auteur : Julia Verlanger
Editeur : Bragelonne
504 pages
Prix : 25 euros

La terre sauvage est le premier tome d’une intégrale dédiée à Julia Verlanger. Dans les années 70, sous le nom de plume de Gilles Thomas, l’auteur avait conté les aventures de Gérald, survivant d’une France dévastée par une guerre bactériologique. Trois livres publiés au Fleuve, où ce gros dur sillonnait un monde en ruines, devenu le terrain de jeux des cannibales, de la peste bleue et de la « gelée », un agglomérat de billes carnivores. Ces épisodes sont ici reproduits, accompagnés de quatre nouvelles post-apo et de deux post-faces.

À 25 euros le bouquin, j’ai fait un crochet par amazon pour lire un extrait avant d’investir. De prime abord, l’écriture très simple de l’auteur m’a un peu rebutée. J’ai continué ma lecture sur une page, deux, trois… et là, j’ai oublié que j’étais en train de lire sur écran. À l’ultime clic, pointant sur la quatrième de couverture, j’étais carrément frustrée. La suiiiiite, vite !

Selon l’éditeur, La terre sauvage préfigure Mad Max. Pour poursuivre les comparaisons anachroniques, j’ajouterai qu’en matière de rythme on est au niveau de la première saison de Prison Break : ça va vite et ne n’arrête jamais, même pas pour respirer.

La terre sauvage est une expérience formidable, un pur moment de divertissement. De manière toute simple, sans gros effet de style, Julia Verlanger nous fait plonger dans son monde. L’histoire est menée tambour battant, sans aucun temps mort (une prouesse sur la bagatelle de 425 pages !) Les péripéties s’enchaînent à une vitesse folle, les obstacles sont toujours plus vicieux et on reste pendu aux pages pour savoir comment les personnages vont pouvoir se sortir du pétrin où ils se sont fourrés ! L’univers, bien que présentant quelques petites incohérences, est doté d’une ambiance bien particulière. On se passionne pour ces mystères abjects : la peste bleue, le gaz hallucinogène, la gelée et vers la fin la Démence (malheureusement sous exploitée). C’est cru, saignant, et terriblement efficace !

Si vous cherchez un livre capable de vous arracher en quelques lignes au monde réel, au point de vous faire louper votre arrêt de bus / métro / tram [rayer les mentions inutiles], La terre sauvage assure !
Et pour en savoir plus sur Julia Verlanger, n’hésitez pas à lire l’article qu’Alvin lui a dédié.

Arya

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À propos de Arya

Chroniqueuse et auteur

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