Galaxies n°13 (nouvelle série)

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Galaxies nouvelle série – No 13/ 55

Période : été 2011
ISSN : 1270-2382
Format : 13,5 x 21
Pages : 192
Prix : 11€

Ce numéro 13 de Galaxies s’ouvre sur quatre nouvelles. Quand l’ombre se répand sur la Maison Jaguar de Aliette de Bodard est une uchronie où l’Amérique n’a pas été découverte par Christophe Colomb et où les civilisations d’Amérique centrale ont évolué différemment. Le récit, construit en flash-back, nous permet de suivre Onalli dans une vengeance sans retour au sein de la Maison Jaguar. Le mélange de la culture mexicaine et futuriste est surprenant et original.

La nouvelle suivante Pas de drapeau pour Pluto de Robert J. Sawyer s’attèle à l’anticipation. Les gouvernements ont disparu et les sociétés sont désormais autorégulées. La maison blanche est devenue un lieu touristique. Ce jour-là, l’annonce du retour d’un vaisseau spatial parti 250 ans plus tôt vient égayer l’intérêt de chacun. L’originalité de cette nouvelle vient de la diversité des points de vue, celui des astronautes de retour sur Terre transformée et celui des habitants face à une antiquité de l’espace. Une nouvelle très bien écrite et rafraichissante.

Clause 207.1 de Martin Lessard continue dans l’anticipation. On découvre le quotidien d’Adeline et de sa famille au XXIIe siècle. La vie de tous les jours est régie par les technologies cybernétiques comme une cuisine où l’on commande ses repas, une douche aux rayons ionisants, etc. Mais ce luxe a un prix. Ce récit a le mérite de nous faire réfléchir sur les alternatives apportées aux crises financières. Une nouvelle intéressante.

La dernière nouvelle, Jours d’Automne de Santiago Eximeno, nous présente Javier, un vieil homme qui suit depuis longtemps les décollages des navettes spatiales pas loin de chez lui. Le récit tire un portrait amer de la vie de cet homme, plongé dans ses souvenirs et sa nostalgie d’une vie passée.

Le dossier sur la SF nordique est volumineux et riche en articles. Il commence par un court historique de l’arrivée de la science-fiction dans les pays nordiques (en Suède en 1950). On poursuit par une étude des auteurs d’époques antérieures (XVIIIe et XIXe siècle) qui ont pu écrire des récits imaginaires de toutes sortes. Puis viennent les analyses du monde de la sf dans les pays nordiques à savoir les fanzines, les médias, les conférences organisées sur le sujet. On y parle de la Suède, de la Norvège, du Danemark, de la Finlande. Un large éventail ! Cette première partie se termine par une bibliographie, indicatives selon le sommaire mais exhaustives pour les novices.

Le dossier se poursuit avec un article nous faisant visiter une exposition au musée d’art contemporain d’Oslo dont le thème évoque le dialogue entre arts plastiques et science-fiction.

La nouvelle du suédois Bertil Martensson, Myxomatose forte, suit cet article.

Le dossier sur la SF nordique se termine par deux nouvelles et une interview des auteurs, tous deux norvégiens. Les chiens de Lanzarote de Jon Bing raconte comment un homme, Tomas Rekvall, tente de survivre sur l’île de Lanzarote et essaie de faire revivre cet endroit depuis longtemps déserté. Le changement climatique a fait monter le niveau de la mer, augmenter les températures et fait fuir les gens dans des zones plus vivables. Mais Tomas, nostalgique, persiste à rester en ces lieux inhospitaliers. Le récit est lent et sombre. La progression des évènements nous amène au fur et à mesure dans les souvenirs de Tomas et nous fait réfléchir sur les problèmes de changement climatique.

Tor Age Bringsvaerd trouve un autre registre avec Conte de Fer – Fragment 3 (Le chien). Il est question du lien entre un animal et un enfant et plus précisément entre un robot et un humain. Une histoire courte et tout à fait originale.

La lecture du Galaxies 13 continue avec le coin du bouquineur, Autres Mondes et les notes de lecture.

Un numéro très riche en nouvelles et un dossier particulièrement intéressant et original.

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