Quinzinzinzili n°11

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Quinzinzinzili n°11
la Société des amis de Régis Messac

C’est toujours un plaisir que de parcourir un nouveau numéro de cette belle revue qui, livraison après livraison, arrache de l’oubli tout un pan de la production littéraire française de l’entre deux guerres. Pas que française d’ailleurs, on l’avait vu dans le précédent Quinzinzinzili avec l’œuvre d’Istrati, dont on reparle ici à l’occasion d’une controverse qui opposa Jean Desthieux à la revue Les Primaires. On peut y lire cette phrase toujours d’actualité : un  écrivain, pour rester indépendant, doit renoncer à vivre de sa plume. Cette controverse nous paraît aujourd’hui bien policée, empreinte de respect et de courtoisie. Je pense qu’on se déchire aujourd’hui avec, malheureusement, plus de férocité.

Ce numéro vaut aussi pour l’étude qu’il consacre à Théodore Varlet, bien oublié aujourd’hui, mais qui fut un auteur de premier plan avant guerre. D’ailleurs son ouvrage, La grande panne, n’a-t-il pas inspiré par son thème Ravage de Barjavel ?

Il y eut dans ces années-là une véritable école française de SF, avec des auteurs aussi brillants que Messac bien sûr et Varlet, mais aussi Rosny Aîné, Maurice Renard, Jacques Spitz qui n’avaient rien à envier à leurs confrères d’outre Atlantique. Sans eux, y aurait-il eu une renaissance après guerre avec des gens comme Carsac, Klein, Steiner, Bessière ? Rien n’est moins sûr. C’est cette découverte et les perspective d’analyse qu’elle ouvre qui donne toute sa valeur à cette revue qui, en suivant le fil rouge de la pensée messacquienne, fait œuvre de mémoire considérable.

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