La Conspiration du Loup Rouge – Robert V.S. Redick

[rating=4]

La Conspiration du Loup Rouge
Le Voyage du Cathrand I
Auteur : Robert V. S. Redick
Illustration de couverture : Jean-SĂ©bastien Rossbach
Les Editions Fleuve Noir- 2009
509 pages
23 €
ISBN 978-2-265-08668-5

L’histoire est simple : un fabuleux et immense navire, Le Chathrand qui sillonne les mers depuis six ans ans pour l’empire d’Arqual, appareille pour se rendre vers l’est. Sa mission est de conduire Thasha Isiq, la fille de l’ambassadeur Ă  son mariage avec un prince de la nation ennemie, les Mzithrinis. Mais quand on sait que la jeune fille n’est pas d’accord et que cette cĂ©rĂ©monie cache un funeste complot, ça se complique. Et puis si on ajoute qu’Ă  bord du vaisseaux on peut trouver, un mousse qui parle toutes les langues, un capitaine fĂŞlĂ©, des petits ĂŞtres apparentĂ©s aux lutins et dĂ©testĂ©s des humains, des animaux « éveillĂ©s » qui parlent, des espions, un magicien dans un corps de vison , un autre qui se cache (et j’en passe), on comprend que ça va chauffer.
Quand on a lu Les Aventuriers de la Mer de Robin Hobb ou vu Pirates des CaraĂŻbes, on s’attend Ă  vivre de terribles histoires de pirates, des combats navals Ă©piques, des tempĂŞtes et Ă  sentir l’air salĂ©. Sur ce point on est déçu. Car finalement, le fameux Chathrand ne sert que de dĂ©cor au complot et aux intrigues mais il n’est pas exploitĂ© par l’auteur.
Du cotĂ© des personnages c’est mieux, ils sont spectaculaires et assez rĂ©ussis. On s’attache bien sĂ»r Ă  Pazel, le mousse polylinguiste et Ă  Thasha la rebelle mais aussi Ă  tous ceux qui gravitent autour d’eux. Le magicien-vison par exemple est vraiment original. Pourtant, par moment avec des scènes regroupant des ados, des animaux qui parlent, le fameux mage et des lutins on est limite dans le Walt Disney. Les mĂ©chants quant Ă  eux, sont très mĂ©chants et trop sĂ»rs d’eux, donc caricaturaux.

Vous me direz que ça fait beaucoup de nĂ©gatif mais attendez un peu  L’histoire par contre est complexe et mĂŞme si c’est long Ă  dĂ©marrer (100 pages de prĂ©sentation) après, ça s’emballe et on dĂ©vore tout le reste sans barguigner. MĂŞme sans combat naval, il y a de l’action, plein. Les amateurs de magie seront servis.
Le ton aussi est assez léger (un peu comme chez Eddings) et certaines scènes sont très amusantes. Redick se régale dans les dialogues.
Alors bien sĂ»r que certains rebondissements sont limites (du genre «  et juste a ce moment lĂ … »),  mais je n’ai pas vu passer le livre et j’attends la suite (deux tomes) avec impatience. C’est de la fantasy rĂ©ellement distrayante.
C’est la première incursion de Robert V. S. Redick dans la fantasy et il dĂ©bute, comme tout un chacun par une trilogie. A noter la superbe couverture de Jean-SĂ©bastien Rossbach.

Pour venir discuter de l’ouvrage ou de la critique sur le forum

Publié dans Romans | Permalien |

Ă€ propos de Philippe Goaz

Chroniqueur et auteur SFFF

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *