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Frontières – N°2
Éditeur : Éditions du Nexus
49 pages
Prix : gratuit
Date de parution : Novembre 2012
C’est avec un peu de retard que je me penche sur ce nouvel opus de Frontières. Cinq mois déjà que la bête hante le web et sa chronique sur Outremonde ne paraît que maintenant… chers lecteurs, vous êtes en droit de me lyncher à la prochaine lune bleue. Ça devrait vous laisser le temps de lire d’autres joyeusetés en attendant, notamment ce N°2.
Une nouvelle fois, l’équipe du Nexus a fait un travail de pro ! Irréprochables ces larrons vous-dis-je… Vous entendez ces sifflements, ces vivas dans la rue ? Ce sont les groupies qui s’amoncellent sous les fenêtres de la rédaction, les lecteurs ravis de trouver leur bonheur dans cette revue numérique gratis ; tous jubilent au rythme d’un « Habemus Frontieres », annoncé sans fumée blanche. Hem, mais nous nous égarons, revenons à nos moutons électriques.
Au niveau du contenu, ma foi on reste dans la lignée de ce que la revue proposait dans les numéros précédents, avec un contenu plus interactif encore que pour le N°1.
Tout d’abord, on peut savourer le dossier sur l’association Dystopia Workshop, qui tout à la fois édite nos genres favoris et organise le festival des Dystopiales. Proches de la libraire Charybde et Scylla, ces activistes de la bonne littérature gagnent à être connus. Merci d’éclairer nos lanternes, Nexus, encore une fois. Ce monde serait décidément bien fade sans les nouvelles rencontres et découvertes du troisième type que vous proposez.
Cela vaut aussi d’ailleurs pour les multiples chroniques proposées, on n’a plus que l’embarras pour faire monter encore la pile d’excellents livres à lire sur vos tables de chevet. Si le bois plie et rompt, ce sera la faute des chroniqueurs, qu’on se le dise.
Deux nouvelles agrémentent l’ouvrage :
- « Inculture » d’Hugo Ferrante, dont vous avez peut-être déjà entendu parler. Ce texte a remporté le prix René Barjavel lors du premier salon de science-fiction de Lyon en avril 2012. Il y a un petit côté Fahrenheit 451 pas désagréable, et cette plume toute en sobriété et efficacité laisse s’exprimer les personnages en conférant une voix propre à chacun.
- « Sous le lac » de Cédric Harmali. Le récit peut paraître décousu au premier abord avec ses détails qui fourmillent dans tous les sens, mais ne vous y trompez pas: c’est un petit bijou avec lequel je me suis régalé! Par contre, quelques coquilles traînent la patte dans les coins.
La BD feuilleton tenue par Mika Moon d’Huxley & The Dead Carrots continue sur sa lancée, toujours aussi décalée. Et surtout, camarade, le prochain épisode est sujet à concours : illustre la suite et, si tu es doué-e, peut-être seras-tu publié-e !
Cela étant dit, ne restons pas béats devant tant de splendeurs sur nos écrans, un détail sautera aux yeux des plus attentifs. Le volume global de la revue a été amputé d’un tiers par rapport au N°1, et ce différentiel se ressent, malgré la haute qualité de l’ensemble. Manque de temps ? L’ambition et la générosité des numéros précédents laissent planer sur ce N°2 un parfum de manque, car nous avons été habitués à davantage.
Bon, c’est pas le tout, mais qu’est-ce que tu fais encore sur cette page, alors que tu peux aller télécharger la revue ici et en prendre plein les mirettes?
Sinon pour débattre, c’est par ici!
Florent Salem