Drag-on-Dragoon : the materials

[rating=3]

Drag-on-Dragoon : the materials
2003
144 p.
Format A4, couleurs, papier glacé
2381 Yens (18 euros environ)
ISBN 4-7575-1093-4

Drag-on-dragoon est un jeu vidéo connu en Europe et aux États-Unis sous le nom « Drakengard ». Distribué en 2004 par Square enix, il a longtemps été considéré comme un « RPG »  … – erreur monumentale ! En effet, Drakengard est avant tout un beat them all, qui se bourrine avec deux touches. Très peu plaisant sur le plan du gameplay, ce jeu est néanmoins une merveille d’histoire glauque. Rarement des personnages vidéo-ludiques se sont montrés aussi dérangés… et dérangeants. Torturés, malsains, incestueux, les héros sont amenés à pactiser avec des créatures fantastiques (dragon, golem, esprits…) pour devenir plus forts, mais chaque alliance implique de sacrifier une partie de soi-même : Caïm offre sa voix ; Leonard, ses yeux ; Seere, sa maturité physique ; et Arioch, ses ovaires…

On le comprend, ce qui est intéressant dans ce jeu, ce n’est pas vraiment le versant ludique, mais bel et bien l’univers. D’où l’intérêt de se procurer l’un des superbes artbooks consacrés à la série.

Drag-on-dragoon : the materials peut se commander en import dans les boutiques de goodies asiatiques ou sur Internet. Ne lisant pas le japonais, je ne saurais juger de la qualité des textes, fort abondant d’ailleurs, mais les illustrations sont magiques. Tout en couleurs, on découvre de nombreux artworks inédits mettant en scène Angel, la dragonne, et Caïm, le guerrier torturé. La plupart sont réalisés à la peinture. D’autres sont des crayonnés expressifs et détaillés. Enfin, les deniers sont issus des cinématiques ou du moteur du jeu.

Chaque personnage a droit à un portrait sur deux pages. Les monstres ne sont pas en reste : un chapitre entier leur est consacré en fin d’ouvrage. À chaque fois, des dizaines de croquis flanquent les screens du jeu. C’est cruel, mais les dessins sont de meilleure facture que les rendus 3D (on est encore sur PlayStation 2…).  Grâce à l’artbook, on découvre ce que les concepteurs avaient en tête ! De la même façon, par le biais des nombreuses esquisses de lieux, on vise davantage sur le papier que dans le jeu,  la grandeur et l’originalité de l’Empire ! Et cela vaut le coup d’œil, car Drakengard met en scène un monde bien étrange : commençant dans un univers médiéval-fantastique classique, il avance progressivement vers une ville archi-contemporaine, la « cité impériale » surplombée par… des twin towers ! La fin cachée du jeu pousse à l’extrême cette fantasy noire et déglinguée.

Si vous avez aimé Drakengard, acheter l’artbook « the Materials » peut se révéler un investissement intéressant pour prolonger la sombre aventure de Caïm. Et pour peu que vous lisiez le japonais, c’est l’extase…

http://www.noelshack.com/up/aab/00003918_013-e12905c175.jpg

Angel, la dragonne, dans sa forme la plus lĂ©gère…

http://www.noelshack.com/up/aab/00003918_006-c376996c53.jpg

…et CaĂŻm, hĂ©ros brutal et tĂ©nĂ©breux

 

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Ă€ propos de Arya

Chroniqueuse et auteur

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