D’obsessions en obsessions – Max-Philippe Morel

 

[rating=3]

D’obsessions en obsessions

Max-Philippe Morel
Lulu.com
9,26 euros
136 pages
14,8 x 21 cm

ISBN : 978-1-4452-2531-9

Le roman commence par un meurtre, celui de Michael Collier, abattu par balle devant une cathédrale dans la ville d’York, en Grande Bretagne. L’héroïne, Eve Wright, se réveille brutalement à la suite d’un cauchemar. Dans son rêve se trouvait Michael Collier, un ancien camarade de classe à la maternelle et qu’elle n’a plus revu depuis plus d’une vingtaine d’années. Quel n’est pas son trouble lorsque l’inspecteur Benjamin Card lui rend visite le lendemain pour lui annoncer l’assassinat de Collier ! Plus troublant encore, ce dernier avait le nom et l’adresse de Eve inscrits sur un morceau de papier caché dans son portefeuille.

Dans la même journée, et les jours suivants, plusieurs autres cadavres sont découverts. Le mode opératoire est différent… cette fois il s’agit de meurtre commis par strangulation. Les victimes sont essentiellement des femmes, dont certaines étaient aussi des anciennes camarades de classe de Eve. Les diverses brigades criminelles chargées de ces affaires finissent par faire le rapprochement.

Que cache Eve ? Pourquoi est-elle aussi frigide ? C’est ce que son psychothérapeute, le docteur Tsusz, s’efforce de découvrir, de même que Card. Inexorablement l’étau se referme, au fil de l’enquête, sur Eve Wright qui ne comprend pas véritablement ce qui se passe.

D’obsessions en obsessions est un roman policier qui se caractérise par son flegme britannique, mais aussi par son ambition de décortiquer la psyché de ses personnages et leur quotidien. Il s’agit autant d’un thriller psychologique que de tranches de vie de l’Angleterre contemporaine.
Le style de Max-Philippe Morel va à l’essentiel, il rappelle celui d’auteurs comme Henry James.

L’intrigue colle fortement à la réalité d’une enquête policière avec ses multiples hypothèses, ses instants de doutes, d’atermoiements, les interrogatoires des témoins, parfois considérés comme des suspects, ce qui donne une certaine lenteur à l’action. On voit la vie des commissariats anglais, les rapports entre les différents inspecteurs, leur façon de travailler lors d’une enquête. Mais ces aspects quasi documentaires m’ont paru trop présents, au final. Peut-être que l’auteur, qui a refusé tout spectaculaire pour privilégier l’aspect psychologique, a péché en ce sens. L’ensemble n’est pas suffisamment nerveux et manque de tension, à mon goût, malgré une première partie plus prenante.

Pour discuter du roman ou de la critique

Publié dans Polar - Thriller, Romans | Permalien |

À propos de Aede

Créateur d'OutreMonde, admin, auteur et illustrateur.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *