Gods Of War – Manowar

Rédigé par Groumphillator

Le voilĂ  enfin.

5 ans depuis que Warriors of the World United, l’opus contesté par de nombreux fans, a débarqué dans les bacs. 5 ans sans beaucoup de signes de vie des Kings of metal.

Ah ? On me fait signe que non. Non en effet, contrairement aux périodes « entre deux albums » précédentes, celle-ci aura été plutôt remplie. Des DVD comme s’il en pleuvait, des singles – de grande qualité et très prometteurs – côtoyaient la sortie récente du maxi « Sons Of Odin» , preuve, au sens de beaucoup, que le groupe voulait prouver que certains passages « creux » de Warriors of the World United » n’étaient qu’une passe.

Or donc, voici ce curieux « Gods Of War » entre mes mimines joyeuses. Les Kings of Metal ont décidé de s’offrir une série d’albums concepts détaillant un a un les multiples dieux de la guerre. Moi je veux bien mais bon, on aurait pu croire que tout était dit depuis « Sign of the Hammer » (Thor, The Powerhead ) et « The Triumph Of Steel » (Achilles, Agony and Ectasy in eight parties). Peu importe voici donc l’opus tant attendu, s’attaquant à l’épineux problème d’Odin, et cela s’avère conséquent puisque le CD comprend 16 titres dont un bonus pour une durée dépassant les 1H10.

Sympa non ?

Hmm pas tant que ça. En fait, comme l’annonçait de fait le maxi Sons Of Odin », l’album est surtout composé de passages instrumentaux « épiques » dans la plus pure tradition de Manowar. Des morceaux où Adams (ou DeMaio, ou je ne sais qui) nous conte avec moults bruitages qui rappelleront le cultissime « The Warrior Prayer » l’histoire d’Odin.
Très sympathiques, très « ambiance » mais on aurait préféré les mêmes avec des morceaux de Metal dedans. Ca doit pas être bien compliqué, non ?
Attention, ce ne sont pas des « mauvais » morceaux. C’est juste un peu lourd à la première écoute. Incontestablement le point faible de l’album malgré toute l’ambiance qu’ils donnent à l’ensemble.

Bref passons.

Donc, après m’être procuré une bonne mousse que je gardais pour l’occasion et un morceau instrumental nommé « Overture to the Hymn of the Immortal Warriors » nous débarquons en terre conquise puisque c’est le désormais connu « The Ascension » qui escorte l’inévitable « King Of Kings » qui n’apportera rien au fan qui possède deja toutes les versions possibles et imaginables de ce titre. Suit « Army of the Dead Part1 », un morceau qui n’est pas sans rappeler « The Ascension » et qu’on classe facilement dans la catégorie « morceau instrumental » et annonçant « Sleipnir ».
Le très bon « Sleipnir » d’ailleurs, très efficace, très fidèle aux anciens morceaux de la formation est l’un des meilleurs passages de l’opus. Suit l’excellent « Loki, God of fire », un morceau rapide, très entraînant tout en restant de manufacture très classique. Du très bon Heavy Metal.
La balade qui suit « Blood Brothers » est plutôt sympathique sans atteindre des sommets de qualité telle que nous l’avait fait connaître le groupe auparavant avec de telles ballades. Suivent les instrumentaux « Overture to Odin » et « Blood of Odin » annonçant le désormais connu – là encore – « Sons of Odin ». Véritable hymne de Heavy Metal, un morceau à scander bière à la main dont j’avais déjà parlé.
C’est après l’instrumental / conte « Glory , Majesty, Unity » que le superbe « Gods Of War » déboule dans nos oreilles, martelant son rythme implacable. Le meilleur morceau de l’album, se disputant peut-être la part belle avec « Sons of Odin » et « King of Kings ». Mais, là encore, j’en avais déjà parlé. Suit « Army of the Dead Part2 », suivant le mécanisme de la première partie, toujours sur le même principe que « The Ascension » introduisant le toujours sympathique « Odin », connu là aussi, même si le morceau a été refait. Ce ne sont plus des synthé ou une quelconque ambiance « épique » mais des bonnes grattes et une vraie consonance Metal qui ont rallongés le morceau avec un petit bridge sympa.
C’est avec « Hymn of the Immortal Warriors » que Manowar renoue avec les superbes ballades que nous connaissons. Un bon compromis entre « Master of the Wind », « Heart of Steel » et « Courage ».
Le titre bonus se nomme « Die For Metal » et me rappelle un riff de Led Zeppelin. Un chouette morceau, efficace et hargneux pour clore le dixième opus des Kings of metal.

Oui mais ? Où sont passés les « autres » titres entrevus durant ces années ? Je parle évidemment du sympathique « I Believe » et du monstrueux « The Dawn of Battle », incontestablement la meilleure production de ces dernières années du groupe et qui aurait tout a fait sa place ici.

Bref, ce dixième opus aurait put être un très très bon album. On aurait préféré des transitions moins longues, qui ont le mérite de fournir une ambiance mais au détriment de l’impact. Et quitte à avoir des passages de ce genre, autant avoir un orchestre symphonique plutôt que des claviers. Je conclurai donc sur un pathétique « Peut Mieux Faire » pour un album qui n’est certes pas le meilleur du groupe, mais qui tient tout de même ses promesses.

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Ă€ propos de Dulkera

Webmestre d'OutreMonde. Auteure et illustratrice.

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