Galaxies No 14 (Nouvelle série)

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Galaxies nouvelle s̩rie РNo 14/ 56

Période : automne 2011
ISSN : 1270-2382
Format : 13,5 x 21
Pages : 192
Prix : 11€

Ugo Bellagamba est indubitablement quelqu’un qui à la classe. Auteur réputé et talentueux, organisateur de conventions,  biographe, essayiste brillant tout lui réussit. On en serait facilement jaloux. C’est pourquoi le dossier que lui consacre Galaxies est passionnant. Nous y reviendront.

Ce numéro 14 débute avec Les octets de ma vie , une nouvelle d’Eric Nieudan qui a remporté le Prix Alain Le Bussy.

Un sujet bien dans l’actualité avec les luttes présentes et futures pour la maitrise du net. Une écriture moderne et pleine d’idées mais, au final, une histoire confuse pour mon QI d’huitre.

Ensuite, direction la Lune avec Tom Barlow et sa nouvelle Lune de miel à la porte du paradis. Un joli texte romantique à souhait, léger, qui vous emmène en apesanteur.

Par contre la suite est à déconseiller aux âmes sensibles. Dans Points de ruptures, Jean Pierre Fontana n’y va pas avec le dos de la cuillère. Un chômeur trouve un super boulot bien payé, ou il n’y a pas grand chose à faire que de se taper une jolie nana. Les apparences vont se révéler douloureusement trompeuses. Un texte qui m’a rappelé Rafael, derniers jours , le roman de Gregory Mc Donald.

Le Dossier Ugo Bellagamba comprend donc une longue interview par Richard Comballot . Les propos sont par moments légers et par d’autres, d’une grande profondeur et d’une rare acuité sur la vie, la famille, mais aussi sur la passion de l’écriture et la  littérature de l’imaginaire.

Quand j’ai lu le titre de la conférence qui constitue la suite du dossier (prononcée à l’université de Lausanne en 2010), je l’avoue, j’ai tiqué et soupiré : En remontant l’horloge parfaite de l’utopie. Ça sentait le pensum. En fait pas du tout, c’est dense mais instructif. Décidément quel talent ce Bellagamba.

Enfin, la nouvelle, Journal d’un poliorcète repenti m’a montré le long chemin qui me reste à faire pour écrire des textes pareils : captivants, documentés, bien construits et en parfaite adéquation avec l’actualité politique récente.

Depuis des siècles, une société secrète, les Vaubans, Å“uvre pour maintenir l’équilibre fragile du monde, toujours prêt à plonger dans le chaos. L’un des maitres de la secte, Sebastian-42 est envoyé en Tunisie pour soutenir un régime corrompu. De quel coté va-t-il pencher ?

A noter aussi dans ce numéro un article de Laurent Queyssi qui décortique le Coffre Fort du mystérieux Greg Egan. Un autre, assez succins, qui évoque le SF indienne (et oui !).

Le coin du bouquineur, consacré à La planète des cocus d’André Héléna ne m’a pas vraiment donné envie de le lire.

J’ai bien aimé la rubrique Autres Mondes. En effet Lovecraft a évoqué, dans La cité sans nom,  un livre de Gossouin de Metz : Une image du monde, qui date de 1247. Denis Labbé nous apprend tout sur ce livre mystérieux.

Ce numéro de Galaxies et vraiment de la belle ouvrage et je vous le conseille vivement. Pierre Gévart a vraiment une équipe de choc.

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                                                                                                                                      Philippe Goaz

 

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À propos de Philippe Goaz

Chroniqueur et auteur SFFF

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